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Le bien-être en France : Rapport 2021

Le Bien-être en France : Rapport 2021 (cover)

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Mathieu Perona, Claudia Senik. Le bien-être en France. Rapport 2021. CEPREMAP, 136 p., 2022.

Mathieu Perona (dir.) and Claudia Senik (dir.)
April 2022

Ce deuxième rapport annuel de l’Observatoire du bien-être du CEPREMAP retrace les fluctuations du bien-être des Français au gré des épisodes imposés par la crise sanitaire. Grâce à son baromètre trimestriel en vingt questions, il révèle un tableau en forme de montagnes russes, les périodes de confinement étant de moins en moins bien supportées au fur et à mesure qu’elles se succèdent. L’alternance de resserrement et de relâchement des mesures de distanciation sociale permet de mettre en évidence le poids spécifique des liens sociaux dans le bien-être. Certaines catégories de la population ont à l’évidence payé un plus lourd tribut à la crise sanitaire, les personnels de santé au premier chef, mais aussi les jeunes, enfants et adolescents, que la vie à distance a privés des relations indispensables à leur développement.

Au total, si les Français ont affronté la crise sanitaire avec résilience, en retrouvant leur niveau habituel de satisfaction à chaque retour à une vie « normale », lorsqu’ils se retournent sur l’année passée, ils la décrivent comme extrêmement insatisfaisante, témoignant ainsi des épreuves traversées. On lit d’ailleurs ces pics d’insatisfaction dans les sursauts de nostalgie dont témoignent les Français lorsque le baromètre les interroge sur leur époque préférée.

En regard de cette analyse des deux dernières années, nous proposons un dossier consacré au bien-être des enfants et des adolescents à l’école. Il montre comment le bien-être et l’estime de soi se forgent au cours de la scolarité, de manière légèrement différente pour les filles et les garçons, selon l’origine sociale des enfants, et en fonction de leurs performances scolaires, notamment en mathématiques. L’expérience de l’école exerce des effets durables tout au long de la vie, ce qui donne des raisons de s’inquiéter des conséquences de la crise sanitaire sur les jeunes générations.

Au total, paradoxalement, la crise sanitaire a sans doute contribué installer dans les esprits l’idée de l’importance du bien-être subjectif et de la santé mentale. L’absence de confinement depuis le mois de mai 2021 acte le fait que les arbitrages publics prennent désormais en compte le bien-être subjectif de la population au même titre que d’autres objectifs classiques tels que l’activité économique et la santé.

Le chapitre sur le bien-être des enseignants à l’heure de la retraite a bénéficié du soutien financier de la Chaire « Transitions démographiques, Transitions économiques » (TDTE), placée sous l’égide de la Fondation du Risque.